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Publié le 09/02/2022

Quand la crise sanitaire fait exploser le prix des fleurs / William à Midi

Retrouvez Rodolphe Bonnasse tous les mercredis sur le plateau de C8 dans l’émission « WILLIAM À MIDI ». Au programme : À quelques jours de la Saint-Valentin, le prix des fleurs n’a jamais été aussi haut.

Parmi les causes : la crise sanitaire qui perturbe le marché.

On estime que cette année les prix des fleurs coupées ont augmentée de 5 à 15%. Ça, c’est la moyenne englobant l’ensemble des espèces vendues. Car pour les produits stars du moment : c’est-à-dire les roses, et dans une moindre mesure, les tulipes, l’augmentation des prix approche les 30 à 35%. Et n’allez pas croire que c’est simplement dû à la Saint-Valentin. Les chiffres que je viens d’énoncer, ce sont les augmentations supplémentaires pour cette année. Des augmentations qui vont s’additionner aux traditionnelles hausses de prix qui précèdent la Saint-Valentin. Car ce n’est un secret pour personne : offrir des fleurs et particulièrement des roses ce jour-là, c’est un beau geste…qui coute assez cher.

Mais pourquoi ces augmentations et surtout comment font les fleuristes pour s’en sortir ?

On pense souvent qu’à la Saint Valentin les fleuristes en profitent pour augmenter leurs marges. On appelle ça, dans le jargon, l’effet d’aubaine : comme les clients n’ont pas vraiment le choix, on peut augmenter les prix. Ils achèteront quand même. Eh bien c’est plus compliqué que cela. Parmi les fêtes « à fleurs » (c’est-à-dire les fêtes où le cadeau le plus répandu c’est un bouquet, comme la fête des Mères par exemple), la Saint Valentin est la seule qui est fêtée le même jour dans le monde ! Pour la petite histoire, seul un pays a interdit la Saint-Valentin, il s’agit de l’Arabie Saoudite. Sinon, que ce soit aux Etats-Unis, en Europe, et même dans certaines régions d’Asie, tout le monde veut sa rose, symbole de l’amour et de la passion. Seulement, des roses, il n’y en a pas pour tout le monde ! Résultat : quand la demande surpasse l’offre, les prix s’envolent.

En quoi la COVID pèse sur le marché des fleurs ?

C’est moins la COVID qui pèse sur le marché des fleurs coupées, que les conséquences de celle-ci. Et notamment une qu’on subit tous de plein fouet : l’augmentation du prix de l’énergie. Et ça pour le marché de la fleur c’est terrible.

 D’abord parce que les grandes fermes qui produisent des fleurs se trouvent majoritairement au niveau de l’équateur (Kenya, Ethiopie ou Equateur). De plus, pour faire une belle fleur il faut deux choses : du soleil, donc installer sa ferme là où le soleil est le plus direct (sous l’équateur) c’est l’assurance de bons rendements, et de grandes différences de température : c’est-à-dire de la chaleur la journée, et du froid la nuit. D’où les hauts plateaux, où, comme en Montage, il fait chaud quand il y a du soleil, et froid dès que la lune apparait.

Bref, tout ça fait que nos fleurs coupées viennent souvent du bout du monde. Il faut donc les faire venir en avions-cargo. Et l’énergie qui sert à les faire voler n’a jamais couté aussi cher.  

Néanmoins, une partie des fleurs que nous achetons pousse en Europe, aux Pays-Bas notamment, mais aussi en Belgique ou en Italie. Mais ce n’est pas pour autant que la crise du prix de l’énergie n’a pas eu d’impact. L’hiver européen ne permet pas de faire pousser toute l’année les fleurs que l’on souhaite. La rose en particulier. Alors on utilise des serres surchauffées souvent au gaz ou au fioul ainsi que de l’électricité pour allonger les journées en recréant la lumière du soleil. Du coup, avant la crise, certaines fermes avaient des factures d’énergie de plusieurs centaines de milliers d’euros par mois. Autant vous dire qu’avec les dernières augmentations, ces factures ont explosé. A tel point que certains producteurs ont tout simplement arrêté de produire. Ce n’était plus rentable. Ce qui veut donc dire qu’il y aura encore moins de fleurs à vendre pour le saint Valentin cette année. Et celles qui le seront couteront donc plus cher.

Comment faire pour acheter moins cher ?

 Les fleurs les moins chères, on va les trouver chez ceux qui achètent en très grandes quantités, et qui ont les moyens de se passer d’intermédiaires. C’est-à-dire chez ceux qui peuvent aller directement voir les producteurs, avant même que les fleurs aient poussé, pour leur acheter toute leur production en avance. Et cette puissance là en France, ce sont surtout les supermarchés qui l’ont. Seulement, et ça, ce n’est un secret pour personne, les fleurs en supermarché ne sont pas les mêmes que les fleurs qu’on achète chez les fleuristes. Comme ils sont obligés d’acheter en gros, et que leur credo c’est les prix bas, ils ont généralement peu de variétés à proposer et surtout des fleurs plus petites que celles que l’on trouve chez le fleuriste du coin.

Autre solution, acheter Français. Car oui, en France on produit des fleurs, même en hiver (et pas dans des serres surchauffées). Seulement, vous vous en doutez, ce n’est pas de la rose.

le prix des fleurs

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Retrouvez Rodolphe Bonnasse tous les mercredis sur le plateau de C8 dans l’émission « WILLIAM À MIDI ». Au programme : À quelques jours de la Saint-Valentin, le prix des fleurs n’a jamais été aussi haut.

Parmi les causes : la crise sanitaire qui perturbe le marché.

On estime que cette année les prix des fleurs coupées ont augmenté de 5 à 15%. Ça, c’est la moyenne englobant l’ensemble des espèces vendues. Car pour les produits stars du moment : c’est-à-dire les roses, et dans une moindre mesure, les tulipes, l’augmentation des prix approche les 30 à 35%. Et n’allez pas croire que c’est simplement dû à la Saint-Valentin. Les chiffres que je viens d’énoncer, ce sont les augmentations supplémentaires pour cette année. Des augmentations qui vont s’additionner aux traditionnelles hausses de prix qui précèdent la Saint-Valentin. Car ce n’est un secret pour personne : offrir des fleurs et particulièrement des roses ce jour-là, c’est un beau geste…qui coute assez cher.

Mais pourquoi ces augmentations et surtout comment font les fleuristes pour s’en sortir ?

On pense souvent qu’à la Saint Valentin les fleuristes en profitent pour augmenter leurs marges. On appelle ça, dans le jargon, l’effet d’aubaine : comme les clients n’ont pas vraiment le choix, on peut augmenter les prix. Ils achèteront quand même. Eh bien c’est plus compliqué que cela. Parmi les fêtes « à fleurs » (c’est-à-dire les fêtes où le cadeau le plus répandu c’est un bouquet, comme la fête des Mères par exemple), la Saint Valentin est la seule qui est fêtée le même jour dans le monde ! Pour la petite histoire, seul un pays a interdit la Saint-Valentin, il s’agit de l’Arabie Saoudite. Sinon, que ce soit aux Etats-Unis, en Europe, et même dans certaines régions d’Asie, tout le monde veut sa rose, symbole de l’amour et de la passion. Seulement, des roses, il n’y en a pas pour tout le monde ! Résultat : quand la demande surpasse l’offre, les prix s’envolent.

En quoi la COVID pèse sur le marché des fleurs ?

C’est moins la COVID qui pèse sur le marché des fleurs coupées, que les conséquences de celle-ci. Et notamment une qu’on subit tous de plein fouet : l’augmentation du prix de l’énergie. Et ça pour le marché de la fleur c’est terrible.

D’abord parce que les grandes fermes qui produisent des fleurs se trouvent majoritairement au niveau de l’équateur (Kenya, Ethiopie ou Equateur). De plus, pour faire une belle fleur il faut deux choses : du soleil, donc installer sa ferme là où le soleil est le plus direct (sous l’équateur) c’est l’assurance de bons rendements, et de grandes différences de température : c’est-à-dire de la chaleur la journée, et du froid la nuit. D’où les hauts plateaux, où, comme en Montage, il fait chaud quand il y a du soleil, et froid dès que la lune apparait.

Bref, tout ça fait que nos fleurs coupées viennent souvent du bout du monde. Il faut donc les faire venir en avions-cargo. Et l’énergie qui sert à les faire voler n’a jamais couté aussi cher.

Néanmoins, une partie des fleurs que nous achetons pousse en Europe, aux Pays-Bas notamment, mais aussi en Belgique ou en Italie. Mais ce n’est pas pour autant que la crise du prix de l’énergie n’a pas eu d’impact. L’hiver européen ne permet pas de faire pousser toute l’année les fleurs que l’on souhaite. La rose en particulier. Alors on utilise des serres surchauffées souvent au gaz ou au fioul ainsi que de l’électricité pour allonger les journées en recréant la lumière du soleil. Du coup, avant la crise, certaines fermes avaient des factures d’énergie de plusieurs centaines de milliers d’euros par mois. Autant vous dire qu’avec les dernières augmentations, ces factures ont explosé. A tel point que certains producteurs ont tout simplement arrêté de produire. Ce n’était plus rentable. Ce qui veut donc dire qu’il y aura encore moins de fleurs à vendre pour la saint Valentin cette année. Et celles qui le seront couteront donc plus cher.

Comment faire pour acheter moins cher ?

Les fleurs les moins chères, on va les trouver chez ceux qui achètent en très grandes quantités, et qui ont les moyens de se passer d’intermédiaires. C’est-à-dire chez ceux qui peuvent aller directement voir les producteurs, avant même que les fleurs aient poussé, pour leur acheter toute leur production en avance. Et cette puissance là en France, ce sont surtout les supermarchés qui l’ont. Seulement, et ça, ce n’est un secret pour personne, les fleurs en supermarché ne sont pas les mêmes que les fleurs qu’on achète chez les fleuristes. Comme ils sont obligés d’acheter en gros, et que leur credo c’est les prix bas, ils ont généralement peu de variétés à proposer et surtout des fleurs plus petites que celles que l’on trouve chez le fleuriste du coin.

L’autre solution, c’est d’acheter Français. Car oui, en France on produit des fleurs, même en hiver. Seulement, vous vous en doutez, ce n’est pas de la rose.

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