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Publié le 19/10/2021

DOCTOLIB / William à midi

Retrouvez Rodolphe Bonnasse tous les mercredis sur le plateau de C8 dans l’émission « WILLIAM À MIDI ». Depuis quelques années, pour prendre un rendez-vous avec son médecin, ou à l’hôpital, on a souvent mais pas toujours, une seule solution : Doctolib. C’est une plateforme internet qui permet de prendre un rendez-vous avec l’un des 150 000 professionnels de santé en France. Seulement, si beaucoup reconnaissent qu’elle est très pratique, d’autres s’inquiètent de son hégémonie. Alors y a-t-il un risque de ce genre ?

Le succès de Doctolib

Doctolib est devenu incontournable tout simplement en développant une idée géniale : permettre à tous de prendre rendez-vous plus facilement avec son médecin, son kiné, son dentiste ou même son dermato, en un clic, via une application qu’on peut utiliser sur son smartphone, sa tablette ou son ordinateur. 

Très vite les utilisateurs ont vu en cette nouvelle offre un facilitateur extraordinaire pour prendre rendez-vous avec les praticiens. Aujourd’hui Doctolib recense 60 millions en France et en Allemagne. Les médecins, eux, ont vite compris que grâce à Doctolib ils allaient passer moins de temps au téléphone à prendre les rendez-vous. Alors attention, si l’application est gratuite pour les patients, elle est payante pour les professionnels. Ils doivent débourser 129 euros par mois pour pouvoir l’utiliser. Une somme, certes, mais qui est largement moins élevée que celle requise pour organiser un vrai secrétariat médical. 

Doctolib un service privé

La première inquiétude repose sur une réalité simple : Doctolib est un service privé et pas un acteur public. Pourtant aujourd’hui l’application est utilisée partout…même dans des hôpitaux publics, notamment dans tous les hôpitaux parisiens de l’AP-HP (Assistance publique – hôpitaux de Paris). Du coup, pour prendre rendez-vous, certains patients sont obligés de s’inscrire sur la plateforme, ce qui contraire au principe de libre arbitre. On ne devrait pas être obligé d’utiliser un service privé. Surtout dans le domaine de la santé où des données sensibles transitent

La gestion des données

L’industrie pharmaceutique, les laboratoires, les starts up spécialisées dans la santé et même les services de renseignements des Etats entre autres. Les données de santé c’est l’or du XXIe siècle ! Selon une étude récente, menée par une journaliste française sur le Dark web, une information de santé sur UN SEUL patient couterait aux alentours de 250 euros…imaginez ce chiffre multiplié par le nombre d’utilisateurs de la plateforme, soit 60 millions entre la France et l’Allemagne ! Ça serait gigantesque. 

Alors, rassurez-vous, Doctolib assure qu’il n’en est rien. Que la confiance des consommateurs de la plateforme est prioritaire pour eux. Et effectivement un scandale sur la gestion des données ferait fermer la boutique. 

Pour l’instant une seule fuite de donnée est connue pour Doctolib. Ça s’est passé en il y a un an. 6 000 informations portant sur des rendez-vous ont été volées par des pirates informatiques. Ce qui est relativement peu au regard de l’ensemble des données qui transitent par la plateforme. Autre point noir, cette histoire révélée par des journalistes allemands. Ils ont découvert que Doctolib aurait vendu des informations sur les recherches effectuées par ses utilisateurs à un grand réseau social et à une régie publicitaire. La compagnie affirme que c’est fini et qu’on ne l’y reprendrait plus.  

Pour l’instant ces deux histoires restent minimes par rapport à l’ensemble des données brassées par la plateforme. Donc tout porte à croire qu’on peut quand même lui faire confiance. Mais il est important de rester vigilant. 

Mon espace Santé  le futur outil de l’Etat Français

Pour ceux qui sont encore frileux à partager leurs données de santé sur le net, surtout à un acteur privé sachez que l’Etat prépare actuellement un nouvel outil pour nous permettre de stocker et de partager nos données de santé. Un espace sécurisé, et uniquement géré par des acteurs publics. Le dispositif est en test dans plusieurs départements du sud-ouest de la France. Il devrait être généralisé à tout le territoire début 2022.

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Retrouvez Rodolphe Bonnasse tous les mercredis sur le plateau de C8 dans l’émission « WILLIAM À MIDI ». Depuis quelques années, pour prendre un rendez-vous avec son médecin, ou à l’hôpital, on a souvent mais pas toujours, une seule solution : Doctolib. C’est une plateforme internet qui permet de prendre un rendez-vous avec l’un des 150 000 professionnels de santé en France. Seulement, si beaucoup reconnaissent qu’elle est très pratique, d’autres s’inquiètent de son hégémonie. Alors y a-t-il un risque de ce genre ?

Le succès de Doctolib

Doctolib est devenu incontournable tout simplement en développant une idée géniale : permettre à tous de prendre rendez-vous plus facilement avec son médecin, son kiné, son dentiste ou même son dermato, en un clic, via une application qu’on peut utiliser sur son smartphone, sa tablette ou son ordinateur.

Très vite les utilisateurs ont vu en cette nouvelle offre un facilitateur extraordinaire pour prendre rendez-vous avec les praticiens. Aujourd’hui Doctolib recense 60 millions en France et en Allemagne. Les médecins, eux, ont vite compris que grâce à Doctolib ils allaient passer moins de temps au téléphone à prendre les rendez-vous. Alors attention, si l’application est gratuite pour les patients, elle est payante pour les professionnels. Ils doivent débourser 129 euros par mois pour pouvoir l’utiliser. Une somme, certes, mais qui est largement moins élevée que celle requise pour organiser un vrai secrétariat médical.

Doctolib un service privé

La première inquiétude repose sur une réalité simple : Doctolib est un service privé et pas un acteur public. Pourtant aujourd’hui l’application est utilisée partout…même dans des hôpitaux publics, notamment dans tous les hôpitaux parisiens de l’AP-HP (Assistance publique – hôpitaux de Paris). Du coup, pour prendre rendez-vous, certains patients sont obligés de s’inscrire sur la plateforme, ce qui contraire au principe de libre arbitre. On ne devrait pas être obligé d’utiliser un service privé. Surtout dans le domaine de la santé où des données sensibles transitent

La gestion des données

L’industrie pharmaceutique, les laboratoires, les starts up spécialisées dans la santé et même les services de renseignements des Etats entre autres. Les données de santé c’est l’or du XXIe siècle ! Selon une étude récente, menée par une journaliste française sur le Dark web, une information de santé sur UN SEUL patient couterait aux alentours de 250 euros…imaginez ce chiffre multiplié par le nombre d’utilisateurs de la plateforme, soit 60 millions entre la France et l’Allemagne ! Ça serait gigantesque.

Alors, rassurez-vous, Doctolib assure qu’il n’en est rien. Que la confiance des consommateurs de la plateforme est prioritaire pour eux. Et effectivement un scandale sur la gestion des données ferait fermer la boutique.

Pour l’instant une seule fuite de donnée est connue pour Doctolib. Ça s’est passé en il y a un an. 6 000 informations portant sur des rendez-vous ont été volées par des pirates informatiques. Ce qui est relativement peu au regard de l’ensemble des données qui transitent par la plateforme. Autre point noir, cette histoire révélée par des journalistes allemands. Ils ont découvert que Doctolib aurait vendu des informations sur les recherches effectuées par ses utilisateurs à un grand réseau social et à une régie publicitaire. La compagnie affirme que c’est fini et qu’on ne l’y reprendrait plus.

Pour l’instant ces deux histoires restent minimes par rapport à l’ensemble des données brassées par la plateforme. Donc tout porte à croire qu’on peut quand même lui faire confiance. Mais il est important de rester vigilant.

Mon espace Santé  le futur outil de l’Etat Français

Pour ceux qui sont encore frileux à partager leurs données de santé sur le net, surtout à un acteur privé sachez que l’Etat prépare actuellement un nouvel outil pour nous permettre de stocker et de partager nos données de santé. Un espace sécurisé, et uniquement géré par des acteurs publics. Le dispositif est en test dans plusieurs départements du sud-ouest de la France. Il devrait être généralisé à tout le territoire début 2022.

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